Bank Al-Maghrib 2023

Bank Al-Maghrib 2023, en la personne de son gouverneur M. Abdellatif Jouahri a été à l'honneur. En effet, The Banker lui a décerné le prix du meilleur banquier des banques centrales africaines.

M. Jouahri est devenu habitué à ce genre de distinctions depuis 2019. Il a été classé parmi les meilleurs banquiers d'Afrique par le magazine américain Global Finance en 2022. Déjà, son classement parmi les meilleurs banquiers d'Afrique dans l'édition 2020 renforçait sa réputation. Jouahri est reconnu pour sa gestion indépendante et son leadership, ayant été en charge de la banque centrale pendant plus de vingt ans. Sa longue carrière et son rôle dans la gestion des crises financières et économiques ont également contribué à forger cette reconnaissance. Toutefois en début janvier 2024, M. Jouahri a reçu le prix "The Banker's Central Banker of the Year for Africa for 2023".

Ce prix lui a été attribué en reconnaissance du rôle du Banque Al-Maghrib 2023 dans les efforts de secours après le tremblement de terre dévastateur dans l'ouest du pays en septembre et de son succès relatif dans la lutte contre l'inflation.

Comment Banque Al-Maghrib 2023 s'est-elle comportée ?

Après avoir porté son taux d'intérêt directeur à 3 % en mars, la BAM a été l'une des premières grandes banques centrales africaines à maintenir ses taux en 2023. C'est ce qui a permis à l'impact des hausses de taux de se faire sentir dans l'économie. Après une légère hausse en août, la banque a continué à garder son sang-froid. Cette décision a été justifiée par la baisse de l'inflation à 4,3 % en octobre, après un pic de 10,1 % en février.

Dans les jours qui ont suivi le tremblement de terre de septembre, Banque Al-Maghrib a fait don de 1 milliard de Dh (98 millions de dollars) au principal fonds de secours du pays. Ceci a permis la réinstallation des victimes du tremblement de terre, et a rapidement offert son soutien aux secteurs de l'économie les plus touchés par la tragédie. La banque a également mis en place des services d'assistance téléphonique gratuits. Cela a facilité les transferts d'argent et les envois de fonds. Ainsi, les efforts de secours et de redressement ont été renforcés.

Un autre fait marquant de l'année a été le lancement, en juin, du système de paiement instantané (IPS) de la banque: Virement Instantané, fondé sur l'architecture de systèmes ISO 20022, en collaboration avec la chambre de compensation locale. le Groupement pour un Système Interbancaire Marocain de Télé-compensation. Le nouveau système complète le système MarocPay IPS existant dans le pays.

Déclaration de M.Jouahri après le sacre

"C'est avec une grande satisfaction que je reçois ce prix d'une publication internationale aussi prestigieuse que The Banker", a déclaré M. Jouahri. "Je suis convaincu que les banques centrales jouent un rôle essentiel dans la résolution des grands défis auxquels le monde est confronté. Au premier rang de ces défis figure le changement climatique, dont les conséquences ne cessent de s'aggraver.

"À l'heure où les tensions politiques s'intensifient, les tendances inflationnistes persistantes dans le monde constituent une autre source de préoccupation pour les banques centrales", ajoute-t-il. Elles sont donc appelées à optimiser leurs décisions de politique monétaire afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens, en particulier des plus défavorisés d'entre eux, et d'améliorer la confiance des investisseurs dans l'avenir de leurs entreprises".

Abdellatif Jouahri, le gouverneur Banque Al-Maghrib, a mené plusieurs projets depuis qu'il est entré en fonction en 2003. Il est connu pour son style de gestion indépendant et son accent sur la maintenance des équilibres macroéconomiques dans le pays. Parmi ses principaux projets, on peut citer : ✓L'introduction d'un régime de change flexible en 2018, visant à améliorer la compétitivité de l'économie marocaine. ✓Le développement du secteur financier, comprenant l'établissement d'un bureau de crédit et l'introduction de nouveaux produits financiers. Sous la direction de Jouahri, le Maroc a été impliqué dans plusieurs réformes qui ont rendu l'une des économies les plus importantes de la région MENA. Il a également été reconnu pour son leadership pendant les crises, comme la pandémie de COVID-19. Dans l'ensemble, la longue carrière et ses contributions au secteur financier ont rendu M. Abdellatif Jouahri l'un des banquiers les plus respectés d'Afrique.

Quels sont les enjeux économiques actuels au maroc?

Les enjeux économiques actuels au Maroc sont variés et incluent la croissance économique, l'inflation, la sécheresse et les défis sociaux.

Voici quelques-uns des principaux enjeux économiques actuels au Maroc: ✓Croissance économique: La croissance économique du Maroc devrait s'accélérer pour atteindre 3,1 % en 2023, grâce à un rebond du secteur primaire. Cependant, la croissance du PIB réel a diminué de 1,2 % en 2022, avec un déficit du compte courant s'étant augmenté de 2,3 % du PIB. ✓Inflation: L'inflation annuelle marocaine a atteint un pic de 8,3 % à la fin 2022, en raison de la sécheresse et de la hausse des prix des matières premières. La Banque centrale du Maroc a relevé ses taux d'intérêt de 10 points de base pour lutter contre l'inflation. ✓Sécheresse: Le Maroc a traversé en 2022 sa plus sèche depuis 30 ans, avec une baisse de 15,3 % de la valeur ajoutée du secteur agricole et une perte de plus de 20 000 emplois en milieu rural, touchant principalement les ménages marocains les plus modestes. ✓Défis sociaux: Le Maroc doit également faire face à des défis sociaux tels que la croissance de l'emploi, le logement, la qualité de l'enseignement et la couverture sanitaire. ✓Réformes économiques: Le Maroc doit poursuivre des réformes pour améliorer la compétitivité économique et attirer davantage d'investissements étrangers. ✓Pandémie de COVID-19: La pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif sur l'économie marocaine, avec une baisse du pouvoir d'achat des ménages de 2 % en 2022.

Cependant, l'économie marocaine a pu se relever rapidement après la pandémie, avec une croissance de son PIB de 7,9 % en 2021. Pour affronter ces enjeux, le Maroc devra continuer à mettre en œuvre des politiques économiques adaptées ainsi que des réformes pour assurer une croissance économique durable et une amélioration des conditions de vie des citoyens.

Mohammed Amili